L'épandage de matières fertilisantes n'est permis que pour fertiliser le sol d'une parcelle en culture et ne peut être fait qu'en conformité d'un plan agroenvironnemental de fertilisation lorsque requis. Le plan agroenvironnemental de fertilisation doit contenir tous les renseignements nécessaires à son application tels que les doses de matières fertilisantes, les modes et les périodes d'épandages.
Tout exploitation ou lieu d'élevage sur fumier liquide, celles sur fumier solide avec une production annuelle de phosphore supérieure à 1 600 kg ainsi que ceux avec gestion solide dont la superficie est supérieure à 15 ha doit faire établir annuellement un bilan de phosphore du lieu d'élevage en établissant le volume annuel de production du cheptel combiné à toute autre matière fertilisante utilisé ainsi que le volume qui peut être épandu.
L'épandage de matières fertilisantes ne peut être fait que du 1er avril au 1er octobre de chaque année.
Toutefois, les matières fertilisantes peuvent être épandues après le 1er octobre sur un sol non gelé et non enneigé si l'agronome qui conçoit le plan agroenvironnemental de fertilisation y précise une nouvelle période d'interdiction. De plus, si les matières fertilisantes à épandre sont des déjections animales, la proportion de celles-ci doit être inférieure à 35 % du volume annuel produit par le lieu d'élevage.
Les déjections animales avec gestion sur fumier liquide doivent être épandues avec un équipement à rampes basses ou un autre équipement à aspersion basse dont le point de sortie mis en place pour la projection du fumier liquide est situé à une hauteur maximale de 1 m au-dessus du sol et qui projette ce fumier à une distance d'au plus 2 m pour atteindre le sol.
Le regard est un tuyau d'un diamètre minimal intérieur de 40 centimètres, disposé verticalement à proximité d'un ouvrage de stockage. Il reçoit l'eau en provenance des drains qui doivent être installés sur tout le périmètre extérieur au niveau ou sous le niveau de la base de l'ouvrage de stockage. Le regard permet d'échantillonner l'eau en provenance des drains de périmètre pour vérifier l'étanchéité de l'ouvrage de stockage.
Mesures pour éviter la contamination des eaux de surface provenant d'amas à proximité du bâtiment
Les eaux contaminées en provenance de l'amas ne doivent pas atteindre les eaux de surface. De plus, les eaux de ruissellement en provenance de l'amont de l'amas doivent être interceptées. On peut recourir au jugement professionnel d'un agronome pour établir l'amas de façon à éviter la contamination des eaux de surface.
Les conditions à respecter pour la constitution d'amas aux champs sont les suivantes :
les eaux contaminées en provenance de l'amas ne doivent pas atteindre les eaux de surface
les eaux de ruissellement ne doivent pas atteindre l'amas
l'amas de fumier solide ne doit pas contenir plus de 2000 kg de phosphore et ne doit être utilisé que pour les besoins de fertilisation de la parcelle en culture sur laquelle l'amas est situé ou sur une parcelle contiguë
l'amas doit être constitué à au moins 100 m de l'emplacement enlevé depuis 12 mois ou moins
l'amas doit être complètement enlevé et valorisé ou éliminé dans les 12 mois du premier apport de fumier le constituant
l'exploitant qui est tenu d'établir un PAEF doit procéder au stockage en amas que sur recommandation écrite et signée d'un agronome
Mesures visant à diminuer la perte d'éléments nutritifs
Plus la pente d'un champ est raide et plus cette pente est longue, plus les risques d'érosion sont grands. L'érosion hydrique augmente aussi avec la longueur de la pente à cause de l'augmentation du ruissellement. La fusion de petits champs pour en faire de plus grands a souvent pour conséquence d'allonger les pentes. Le débit de l'eau étant alors plus rapide, le transport des sédiments augmente, ce qui donne lieu à des risques accrus d'érosion et d'affouillement.
Une différence entre un champ donné et d'autres champs semblables peut permettre de cerner des problèmes potentiels de dégradation des sols plus ou moins visibles en surface, par exemple la compaction, l'égouttement ou un drainage inadéquat, une structure dégradée, un faible taux de matière organique, de l'acidité, une fertilité déficiente ou un déséquilibre chimique.
Une croissance des cultures supérieure lorsque celle-ci est située au-dessus des drains peut indiquer la présence d'une compaction des sols causé par la machinerie ou d'un horizon naturellement compact ou induré.
Les zones dans le champ qui retiennent l'eau sur de longues périodes et qui limitent la croissance des cultures peuvent être liées à la compaction des sols par la machinerie, le mauvais égouttement de l'eau à cause d'un nivellement de surface à corriger ou de drains souterrains colmatés, de perte de la structure du sol à cause d'un manque de matière organique ou d'un travail du sol trop vigoureux ou d'une résurgence d'eau souterraine.
Diagnostic de compaction au passage de la machinerie
Les traces causées par le passage de la machinerie est un indice que le travail du sol a été effectué au mauvais moment ou que le sol dans ce secteur du champ ne s'égoutte pas assez rapidement.
Diagnostic de particules de sol soulevées par le vent
L'érosion éolienne est favorisée par la texture des sols, par le manque de structure du sol à cause d'un manque d'apport en matière organique ou d'un travail du sol trop vigoureux, d'une culture qui ne protège par suffisamment le sol ou d'une exposition du champ aux vents dominants.
Le semis direct et le travail réduit du sol permettent de limiter les problématiques de compaction des sols ainsi que le ruissellement. Les superficies travaillées avec un chisel doivent être considérées comme du travail réduit tout comme les travaux exécutés avec une herse, un chisel ou tout autre outil à l'exception d'une charrue.
Les eaux usées de laiteries de fermes doivent être récupérées selon l'un des modes suivants :
dans le cas d'une exploitation avec gestion sur fumier liquide, les eaux doivent être acheminées dans l'ouvrage de stockage ou, lorsque permis, vers un réseau d'égouts;
dans le cas d'une exploitation avec gestion sur fumier solide munie d'un ouvrage de stockage avec purot, les eaux doivent être acheminées vers le purot ou, lorsque permis, vers un réseau d'égouts.
Mesures visant à éviter que les eaux de la cours d'exercices atteignent les eaux de surface
Les eaux contaminées en provenance de l’amas ne doivent pas atteindre les eaux de surface. De plus, les eaux de ruissellement en provenance de l’amont de l’amas doivent être interceptées. Une exploitation agricole ne possédant pas d’ouvrage de stockage étanche pour ses déjections animales doit empêcher que les eaux contaminées provenant des amas n’atteignent les eaux de surface. On peut recourir au jugement professionnel d’un agronome pour établir l’amas de façon à éviter la contamination des eaux de surface.
Valorisation des déjections de la cours d'exercice
Les déjections animales accumulées au cours d'une année dans une cour d'exercice doivent être enlevées et valorisées ou éliminées, au moins une fois l'an.
Les haies brise-vent, à l’intérieur ou autour des champs, présentent plusieurs avantages : stabilisation des berges des cours d’eau, abris pour la faune, diminution de la dérive des pesticides, amélioration du paysage, diminution des odeurs au moment des épandages d’engrais de ferme ou de MRF, ombrage pour les troupeaux, revenus d’appoint, etc. Elles servent aussi de protection contre le vent pour les cultures et le sol. Lorsque leur conception est adéquate, elles créent une zone de calme relatif pouvant s’étendre sur une distance d’au moins 10 fois la hauteur du brise-vent. Dans cette zone, un microclimat plus chaud et moins stressant pour les cultures permet des augmentations de rendement pouvant atteindre et même dépasser 10 % selon les cultures. La diminution de la vitesse du vent permet également de réduire les problèmes d’érosion éolienne, notamment lorsque les cultures laissent le sol à nu en tout ou en partie.
Les causes de la présence d'algues incluent l'érosion hydrique, le lessivage des fertilisants excédentaires par les drains et l'écoulement d'eau contaminée en provenance d'installations de stockage des déjections. D'autres signes de pollution incluent la turbidité élevée, l'eau d'une couleur brunâtre, des poissons morts et des dépôts de bancs de sable.
Aire de protection autour de puits d'alimentation en eau potable
À l’intérieur de l’aire de protection immédiate définie dans un rayon de 30 mètres autour d’un ouvrage de captage d’eau souterraine de catégorie 1 ou 2 et dans un rayon de 3 mètres pour un puits de catégorie 3, « Toute activité présentant un risque de contamination de l'eau est interdite, sauf celles relatives à l'opération, à l'entretien, à la réfection ou au remplacement de l'installation de prélèvement d'eau ou des équipements accessoires ».
L’identification des puits évite la contamination accidentelle des sources d’eau potable, facilite les travaux des champs et les rend plus sécuritaires. Les puits peuvent être identifiés de deux façons :
au moment de l’élaboration du plan de ferme (contenu dans le PAEF), en indiquant l’emplacement des puits ainsi que les zones à respecter autour de ces derniers et en avisant l’exploitant agricole ou les personnes responsables de l’application d’intrants (engrais de ferme et minéraux, pesticides, matières résiduelles fertilisantes);
par l’installation de panneaux qui en signalent l’emplacement au champ
Protection des puits contre la contamination de surface
Par exemple, le puit doit être muni d'un couvercle sécuritaire, résistant aux intempéries, aux contaminants, à la vermine et, si l'installation est exposée à des risques d'immersion, aux infiltrations d'eau. La finition du sol autour de l'installation doit empêcher la présence d'eau stagnante et prévenir le ruissellement d'eau en direction de l'installation sur une distance de 1 m autour de l'installation. Les détails des règles à suivre sont présentés dans le Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection.
Les méthodes et outils comprennent, par exemple, des systèmes de recirculation des eaux traitées et des laveuses à pression pour les bâtiments de ferme.
Il est interdit d'appliquer un pesticide à des fins agricoles :
à moins de 3 m d'un cours ou plan d'eau ou d'un fossé lorsque l'aire totale d'écoulement (largeur moyenne multipliée par la hauteur moyenne) de la partie du cours d'eau ou du fossé est supérieure à 2 m2; la distance relative à un fossé se mesure à partir du haut du talus de celui-ci;
à moins de 1 m d'un cours d'eau, y compris un cours d'eau à débit intermittent, ou d'un fossé dont l'aire totale d'écoulement de la partie du cours d'eau ou du fossé est de 2 m2 ou moins; la distance relative à un cours d'eau se mesure à partir de la ligne naturelle des hautes eaux de celui-ci telle que définie dans la Politique visée au deuxième alinéa de l'article 1 et la distance relative au fossé se mesure à partir du haut du talus de celui-ci.
Les mesures incluent par exemple l'utilisation de cultivars résistants aux maladies, le dépistage et l'utilisation de l'information du Réseau d'avertissements phytosanitaire (RAP) .
Mesures pour diminuer la résistance aux pesticides
La résistance à un pesticide se traduit par la capacité d’un ennemi des cultures à survivre après un traitement aux pesticides qui, sous des conditions d'utilisation normales, aurait dû maîtriser efficacement cet ennemi.
Le suivi comprend les activités consacrées à la phytoprotection tels le dépistage, la préparation de la bouillie, l’application de pesticides, le respect des bandes tampons, etc. Le propriétaire doit s’assurer que les applications sont faites dans le respect de la règlementation et des recommandations d’un agronome externe, selon le cas.
Application de pesticides tôt le matin ou en fin de journée
L’application des pesticides au début ou à la fin de la journée est recommandée pour éviter les stress thermiques et, surtout, réduire les risques pour les pollinisateurs, qui sont moins actifs durant ces périodes. Il est aussi recommandé de ne pas appliquer de pesticides lorsque les vents atteignent plus de 13 kilomètres à l’heure pour éviter la dérive des produits.
Le réglage d’un pulvérisateur consiste en un ensemble de vérifications et d’ajustements visant à doser la quantité de produit appliqué par unité de surface et à assurer l’uniformité de la pulvérisation. Le réglage devrait être effectué au moins une fois par année, idéalement au début de la saison de production. Il est nécessaire de répéter le réglage au moment de l’installation de nouvelles buses, lorsque le volume de bouillie par hectare ou la vitesse d’avancement est modifié.
Utilisation d'équipement de protection individuelle
L'équipement, ainsi que l'utilisation d'un tracteur avec cabine, permet de protéger l’utilisateur de certains pesticides nocifs. L'équipement de protection suggéré comprend des gants de caoutchouc, un masque de protection respiratoire, des bottes de caoutchouc, un vêtement de protection et des lunettes de protection.
Triple rinçage ou rinçage sous pression des contenants de pesticides
Tous les contenants vides doivent être égouttés et rincés, avec soin, selon la technique du triple rinçage ou du rinçage sous pression. Il faut ensuite rendre les contenants rincés inutilisables en les écrasant ou en les perforant (sauf ceux qui sont repris par le fabricant) afin de s’assurer qu’ils ne seront pas utilisés à d’autres fins. Les contenants vides, conservés en lieu sûr jusqu’à leur élimination définitive, ne doivent en aucun cas être brûlés ou enterrés. Ils doivent être rapportés chez le détaillant du produit afin d’être recyclés.
Après l’application d’un pesticide, le rinçage du pulvérisateur est important afin de :
diminuer les sources de pollution ponctuelles par les pesticides;
réduire les risques de phytotoxicité lors de l’application suivante;
prolonger la durée de vie de l’équipement de pulvérisation.
Le rinçage du pulvérisateur vise à réduire suffisamment la concentration de la matière active contenue dans le volume mort de l’appareil à la suite de la pulvérisation. Pour éviter de contaminer la cour de la ferme avec des résidus de pesticides, le rinçage doit être effectué dans le champ où le pesticide a été appliqué. Il est suggéré de faire le rinçage sur une partie du champ déjà pulvérisée qui a eu le temps de sécher et de se déplacer à une vitesse élevée. Pour effectuer le rinçage au champ, il est nécessaire de disposer d’un réservoir de rinçage contenant de l’eau claire. Généralement, la capacité de ce réservoir devrait représenter environ 10 % du volume du réservoir principal. Le rinçage du pulvérisateur est suivi du nettoyage de l’appareil.
On appelle « restes » ou « surplus » de bouillie de pesticides l’excédent de bouillie qui n’a pas été appliqué. Les restes de bouillie ne doivent pas être éliminés de la même manière que les eaux de rinçage du pulvérisateur, c'est-à-dire sur le champ traité. Il existe trois moyens de réduire les risques associés à ces restes :
Évitez les surplus en calculant le volume de bouillie nécessaire et en adoptant de bonnes pratiques (exemple : réglage du pulvérisateur).
Recyclez les surplus en étendant l’excédent de bouillie sur des parcelles qui n’ont pas encore été traitées et qui nécessitent le même traitement, en tenant compte de ce traitement lors de la prochaine pulvérisation.
Éliminez les surplus en faisant appel à une entreprise spécialisée (adressez-vous aux bureaux régionaux du MDDELCC).
Il existe un programme de récupération de contenants agricoles vides. Ainsi, ces contenants sont acceptés dans près de 70 centres de récupération à travers le Québec.
Selon les types de culture, diverses mesures permettent de réduire la dérive, dont les buses antidérive, les haies brise-vent, les pulvérisateurs de type tour ou tunnel, les adjuvants dans la bouillie et le choix de moments propices à la pulvérisation.
Certificat de qualification pour l'utilisation de pesticides
Pour appliquer des pesticides, les exploitants agricoles (ou leurs employés) doivent posséder un certificat délivré par le MDDELCC ou être sous la surveillance d’une personne certifiée. Une personne ne peut obtenir ce certificat sans avoir réussi au préalable l’examen prescrit ou reconnu par le gouvernement. Une formation, non obligatoire, est offerte et permet d’acquérir les connaissances nécessaires à la réussite de l’examen de certification.
Délais avant de procéder à la récolte et pour travailler de nouveau dans les champs après l'application de pesticides
Les délais avant récolte sont toujours inscrits sur les étiquettes des produits et demandent une attention particulière des utilisateurs pour éviter tout contact avec les pesticides. Les travailleurs qui doivent appliquer un traitement avec des pesticides sur les cultures peuvent être exposés de façon significative à ces produits. Le respect d’un délai minimal entre l’application et le retour sur le secteur traité est une des mesures de prévention les plus efficaces pour minimiser les risques d’exposition cutanée aux pesticides. Ce délai est appelé délai de rentrée. Ce délai est parfois inscrit sur l’étiquette du produit. En général, les délais sont compris entre 12 et 48 heures, mais ils peuvent être plus longs selon la toxicité du produit utilisé et les différents types de cultures. Lorsqu’aucun délai n’est proposé sur l’étiquette, on peut utiliser les délais provisoires déterminés par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).
On devrait toujours réserver un endroit distinct à l’entreposage des pesticides. Cet entrepôt devrait toujours être fermé à clef, et une indication sur le contenu toxique des produits devrait être placée visiblement à l’extérieur. Un aménagement de rétention est un plancher, une plate-forme ou un bassin étanche qui visent à retenir toute fuite ou tout déversement de pesticides et à les récupérer entièrement.
Un milieu humide est un milieu saturé en eau qui favorise la vie aquatique. Il n’est ni un milieu terrestre ni un milieu aquatique, mais se situe plutôt entre les deux. Ces milieux humides jouent des rôles importants, notamment dans le captage des éléments nutritifs, dans la diminution des risques d’érosion et dans la régulation des crues, ce qui réduit les risques d’inondation.
L’augmentation des rendements est le plus grand avantage d’une bonne rotation des cultures. Une rotation bien planifiée contribuera à contrôler les insectes et les maladies, de même qu’au maintien et à l’amélioration de la structure des sols et de leur teneur en matières organiques. Le recours à différentes cultures peut réduire la pression des mauvaises herbes, répartir la charge de travail et protéger les sols de l’érosion.
La rotation optimale dépend de facteurs comme l’humidité et les éléments nutritifs présents, l’intensité des maladies et des mauvaises herbes, le recours aux herbicides, la disponibilité de l’équipement, les prix des produits et la capacité et la volonté d’accepter le risque. La rotation optimale varie d’un champ à l’autre de la même ferme et d’une année à l’autre pour le même champ.
Le compactage des sols peut entraver l’infiltration de l’eau dans le sol, la levée des cultures, la pénétration des racines et l’absorption des nutriments et de l’eau par les plantes, phénomènes qui peuvent tous entraîner une baisse du rendement des cultures. Idéalement, les agriculteurs devraient adopter des pratiques de gestion des sols et culturales de façon à éliminer et à éviter le compactage des sols. Voici quelques exemples de techniques à envisager :
pression correcte des pneus et/ou chenilles
tracteur à roues jumelées
contrôle des schémas de circulation dans les champs
ajout à la rotation d’une plante à racine pivotante profonde (par ex., la luzerne)
aucune circulation de machinerie sur des sols mouillés
L’érosion des sols peut entraîner des pertes économiques et agronomiques considérables pour votre ferme. L’adoption de diverses mesures de conservation des sols destinées à réduire l’érosion des sols peut donc être avantageuse. Il peut s’agir de techniques de travail du sol et de pratiques culturales, de même que de pratiques d’aménagement des terres, qui touchent directement l’érosion des sols. Les brise-vent, les bandes tampons et les voies d’eau enherbées sont d’autres exemples de moyens permettant de réduire l’érosion. Les cultures-abri/cultures associées dans les cultures annuelles et l’inclusion de cultures vivaces dans la rotation constituent d’autres façons de réduire la vulnérabilité des sols à l’érosion en augmentant la période durant laquelle le sol est couvert de végétation. La culture sans travail du sol contribue à la stabilisation et à la protection des sols en laissant les résidus de culture à la surface du sol. On peut aussi envisager une combinaison d’approches ou encore des mesures plus engageantes (par ex., bandes tampons, cultures en bandes ou en terrasses).
Les matières organiques du sol et les organismes qui vivent à sa surface sont essentiels à plusieurs processus des sols puisqu’ils influencent plusieurs des propriétés physiques, chimiques et biologiques des sols. Augmenter la teneur en matières organiques est probablement la chose la plus importante que vous puissiez faire pour améliorer le rendement des sols à plus long terme. Plus spécifiquement, ceci contribue à la santé des sols en :
fournissant de 90 à 95 % d’azote dans les sols non fertilisés (l’azote est le nutriment clé et le facteur déterminant de la croissance des végétaux)
améliorant la structure du sol en augmentant l’agrégation des particules du sol (favorise l’aération, l’infiltration et la percolation)
augmentant l’eau accessible aux plantes, c.-à.-d. le volume d’eau entre la capacité du champ (l’eau qui reste dans le sol une fois que le sol saturé se soit drainé) et le point de flétrissement permanent (lorsque les plantes flétrissent sans pouvoir récupérer malgré un apport en eau)
Le recours aux cultures-abri, la réduction du travail du sol et l’ajout de matières organiques peuvent aider à assurer la santé du sol et à en hausser la teneur en matières organiques. Surveiller les matières organiques et documenter les données vous permettront de mesurer les effets de vos pratiques et ainsi, de gérer les sols plus efficacement.
L’agriculture de conservation désigne toute méthode de travail des sols où on laisse dans les champs les résidus de cultures de l’année précédente (par ex., les tiges de maïs ou les chaumes de blé) avant et après les semis de la prochaine culture afin de réduire l’érosion et le ruissellement. Pour obtenir ces avantages de conservation, au moins 30 % de la surface du sol doit être couverte de résidus après les semis de la prochaine culture. Certaines méthodes d’agriculture de conservation abandonnent entièrement tout labour classique et laissent 70 % de résidus ou plus.
Les avantages de l’agriculture de conservation :
réduction de l’érosion du sol jusqu’à 60 à 90 %, selon la méthode de travail de conservation utilisée
amélioration de la qualité du sol et de l’eau grâce à l’ajout de matières organiques issues de la décomposition des résidus végétaux
réduction du compactage grâce à la réduction de la circulation dans les champs
économie de temps et d’argent (baisse des coûts de carburant, de main-d’œuvre, d’utilisation d’un tracteur et d’entretien de la machinerie)
optimisation de l’humidité du sol, améliorant la croissance des cultures durant les périodes sèches ou dans les sols frappés par la sécheresse
Agriculture Greenhouse Gas Program (2015). Dairy AGGP Science Coordination and Implementation Workshop: Summary Report. April 16-17th 2015, Ottawa. 23 pages.
Un plan de gestion des éléments nutritifs définit la dose d’application appropriée en fonction des terres à couvrir et les normes d’épandage. La planification de l’épandage des éléments nutritifs est une pratique bénéfique qui permet d’optimiser le rendement et la qualité des cultures, de réduire le plus possible le coût des engrais et de protéger le sol et l’eau. Les principes à mettre en œuvre sont simples et incluent de :
n’appliquer que l’engrais voulu pour combler la différence entre la quantité dans le sol et la quantité nécessaire pour atteindre les rendements cibles (assurant ainsi un bon rapport coût-efficacité pour le producteur)
s’assurer que les éléments nutritifs ajoutés puissent être absorbés par les cultures
En d’autres mots, vous devriez toujours appliquer la bonne quantité du bon produit au bon endroit au bon moment.
Le matériel d’épandage doit pouvoir appliquer l’engrais à la dose recommandée. Pour ce faire, il doit être réglé régulièrement conformément aux directives pertinentes et selon le système de production. Le producteur devrait :
consulter un professionnel pour obtenir le réglage optimal du matériel
pour chaque tracteur et pour chaque type d’engrais utilisé, vérifier périodiquement la vitesse de déplacement au sol et le bon fonctionnement de toutes les pièces du matériel de pulvérisation afin d’appliquer la dose recommandée
assurer l’uniformité de l’application
ajuster le pulvérisateur de façon à éviter le compactage du sol et faciliter l’incorporation de l’engrais
Les fermes laitières devraient éviter d'épandre du fumier sur des sols gelés, couverts de neige ou saturés. L'épandage de fumier sur des sols gelés, couverts de neige ou saturés n'a aucune valeur agronomique et augmente considérablement les risques de contamination de l'eau de surface puisque le sol ne peut pas absorber le fumier. Le travail au champ sur des sols très humides peut aussi entraîner le compactage du sol et créer des ornières. Procéder à l’épandage de fumier au printemps plutôt qu’à l’automne peut entraîner une réduction de 10 % des émissions directes et indirectes de N2O.
Les déjections animales avec gestion sur fumier liquide devraient être épandues avec un équipement à rampes basses ou un autre équipement à aspersion basse.
Des analyses de sol permettent de constater la présence de nutriments assimilables par les végétaux de façon à formuler des recommandations de fertilisation destinées à atteindre une production végétale optimale. Les sols devraient être analysés au moins une fois aux cinq ans ou même plus souvent (tous les 2 ou 3 ans), dans la mesure du possible. Tous les champs devraient être échantillonnés. Les champs dont la composition ou la topographie est très variable devraient être divisés en plus petites sections aux fins de l’échantillonnage. Dans certaines provinces, la réglementation pertinente prescrit les analyses à exécuter dans le cadre de plans de gestion des éléments nutritifs.
L’analyse du fumier est nécessaire parce que la quantité de nutriments qu’on y retrouve varie d’une ferme à l’autre (surtout le phosphore, le potassium et les nutriments). Les aliments servis au bétail, la litière, les liquides ajoutés et le mode d’entreposage ont tous un effet sur la composition en éléments nutritifs du fumier. En mesurant les éléments nutritifs contenus dans le fumier que vous épandez, vous pourrez établir les taux d’application qui sont bénéfiques au plan agronomique et minimiser les achats d’engrais commerciaux. Dans la plupart des provinces, le ministère de l’Agriculture et les spécialistes en gestion des nutriments peuvent vous fournir une méthode fiable d’échantillonnage du fumier.
Stratégie de lutte intégrée contre les ennemis des cultures
Une stratégie de lutte intégrée (LI) consiste à combiner tous les outils disponibles pour réduire les populations de ravageurs à un niveau acceptable de la façon la plus économique et la plus écologique possible. Il peut s'agir de méthodes culturales, mécaniques, biologiques et chimiques, ou encore le suivi régulier des ravageurs afin de prévoir, de mesurer, d’anticiper et d’éviter ou de réduire le recours aux produits agrochimiques à la ferme. Adopter une stratégie de lutte intégrée représente une solution écologique et économique pour maîtriser les ravageurs.
Le réglage du matériel de pulvérisation des pesticides permet de vous assurer que vous appliquez la quantité voulue de pesticide. L’application d’une dose trop faible pourrait ne pas suffire à maîtriser les ravageurs ciblés. Une dose trop forte fait augmenter inutilement les coûts de produits chimiques et pourrait contrevenir à la réglementation en vigueur, en plus d’avoir des effets potentiellement nocifs pour les humains, le bétail et l’environnement.
Le meilleur moyen d’éliminer tout risque environnemental associé à l’entreposage de pesticides consiste à éviter d’entreposer des pesticides à la ferme. Si vous ne prévoyez pas utiliser les pesticides dans un délai raisonnable, prenez des dispositions pour les entreposer chez votre fournisseur ou réduisez au minimum le volume à entreposer en partageant les pesticides en trop avec vos voisins.
Si vous devez entreposer des pesticides, vous devriez :
conserver la moins grande quantité possible de produits (le temps en entreposage ne devrait pas dépasser la fin de la saison de culture)
prévoir un confinement secondaire fait d’un matériau imperméable pour endiguer les fuites possibles
veiller à ce que tous les contenants d’origine arborent l’étiquette du fabricant et que tous les contenants secondaires soient correctement étiquetés (contenu et date)
consulter l’étiquette pour avoir les consignes d’entreposage particulières
ne pas entreposer de pesticides avec ou à proximité d’aliments de consommation humaine ou animale, de semences, d’eau potable, d’équipement de protection ou de matériel d’intervention d’urgence
retourner les produits non entamés chez votre fournisseur
La réglementation fédérale exige que les pesticides (y compris les herbicides, les insecticides et les fongicides) soient mélangés et appliqués conformément aux directives figurant sur l’étiquette. Lorsque vous préparez des pesticides, vous devriez :
éviter de mélanger des pesticides ou de remplir le pulvérisateur à proximité d’un puits ou d’un cours d’eau quel qu’il soit
utiliser un système d’approvisionnement en eau conçu pour empêcher tout refoulement de pesticide vers la source d’eau
Les seuils d’intervention peuvent maintenir ou améliorer la qualité des cultures et réduire la fréquence d’application de pesticides. Des applications moins fréquentes contribuent à maintenir l’efficacité des pesticides en limitant le phénomène de résistance. Cela réduit aussi les accrocs à la routine causés par les applications et les intervalles de retour aux champs. De plus, des applications moins fréquentes peuvent améliorer la croissance et la qualité des cultures en réduisant le risque de phytotoxicité. Enfin, des applications moins fréquentes signifient une hausse de profits résultant de la baisse des coûts de produits, de main-d’œuvre et de conformité à la réglementation.
Un système d’entreposage du fumier bien conçu est un atout pour toute entreprise d’élevage. Le fumier doit être entreposé dans une structure qui permettra la conservation des éléments nutritifs à épandre dans les champs pendant la croissance des cultures. Une piètre gestion peut mener à l’épandage du fumier à un moment mal choisi, situation qui peut devenir nocive pour l’environnement. Les installations destinées à l’entreposage du fumier devraient donc tenir compte des facteurs suivants :
exigences du Code national de construction des bâtiments agricoles
emplacement de la structure par rapport aux autres bâtiments sur la ferme
quantité de fumier générée par l’ensemble du bétail à la ferme et hausse prévue dans un avenir rapproché
période minimale d’entreposage à la ferme
quantité d’eau de lavage du centre de traite, d’eau de pluie et d’autres eaux usées à entreposer
caractéristiques de sécurité pour la protection du bétail, des travailleurs agricoles et des enfants
Toute ferme devrait avoir un programme d’entretien préventif des structures d’entreposage du fumier comprenant au moins une inspection par année. Le programme d’entretien devrait inclure l’inspection des réservoirs de béton pour déceler les fissures, l’état des clôtures et le fonctionnement des barrières et enfin, dans le cas de fumier liquide, l’état des tuyaux d’admission et du béton autour des tuyaux, les robinets et les tuyaux de transfert, etc. En cas de détection d’un problème, embaucher un spécialiste pour examiner et corriger la situation. Il est préférable de procéder à l’entretien préventif des structures d’entreposage du fumier lorsqu’elles sont vides.
L’entreposage recouvert est un moyen efficace de réduire les odeurs au minimum. Le recouvrement réduit aussi l’agitation occasionnelle causée par le vent et la pluie et le déplacement de masses d’air malodorantes vers les résidences avoisinantes.
Le recouvrement peut aussi empêcher la pénétration des précipitations, assurer la sécurité des opérations et réduire les coûts de transport. Le recouvrement contribue aussi à réduire les émissions de méthane du fumier entreposé. Par exemple, l’ajout d’un recouvrement de paille pourrait entraîner une réduction allant jusqu’à 15 % des émissions de CH4.
L’eau contaminée s’écoulant de l’amas de fumier ne doit pas atteindre les eaux de surface, et il faut capter les eaux de ruissellement en amont de l’amas de fumier. Un agronome peut évaluer comment empêcher l’amas de fumier de contaminer les eaux de surface.
Gestion du fumier pour la réduction des émissions de GES
La recherche démontre que certaines pratiques de gestion du fumier peuvent mener à une réduction des émissions de GES provenant du fumier entreposé. Ces pratiques comprennent notamment :
séparation solides-liquides par compostage de la fraction solide (brute ou digestat) pour une réduction de 30 % des émissions de GES
vidange plus fréquente pour une réduction des émissions de GES pouvant aller jusqu’à 50 % (si la vidange complète se fait au printemps)
plus grand nombre d’animaux nourris au pâturage pour une réduction des émissions de la fraction liquide
digestion anaérobie pour une réduction des émissions de GES pouvant aller jusqu’à 60 %
Pour l’entreposage de déchets agricoles dangereux, vous devriez :
aménager les sites d’entreposage des déchets à l’écart des lieux servant à la manutention des aliments pour le bétail, à l’entreposage des intrants de culture et au logement du bétail pour éviter la contamination croisée et ne pas attirer la vermine
veiller à ce que les sites et les contenants d’entreposage des déchets aient une capacité suffisante en fonction du volume généré d’une collecte à l’autre
nettoyer souvent les sites d’entreposage des déchets pour ne pas créer de conditions pouvant causer une contamination croisée ou attirer la vermine
dans la mesure du possible, utiliser des contenants munis de couvercles pour l’entreposage des déchets
Les réglementations fédérale et provinciale exige que les pesticides soient éliminés conformément aux directives du fabricant figurant sur l’étiquette. Cela dit, certaines provinces ont des exigences additionnelles qu’il faut respecter comme, par exemple, certaines directives ou interdictions régissant l’élimination des contenants. En général, les contenants vides doivent être rincés trois fois ou rincés sous pression avant d’être jetés. Voici d’autres pratiques exemplaires à suivre :
vider le liquide de rinçage des contenants dans le réservoir du pulvérisateur
rendre inutilisables les contenants vides pour empêcher qu’ils puissent servir à un autre usage
retourner au marchand les produits restants et les contenants non ouverts
Dans la mesure du possible, évitez d’entreposer des pesticides afin de réduire le plus possible les problèmes de sécurité à la ferme associés à l’entreposage de tels produits.
Afin de limiter les conséquences d’une urgence à la ferme impliquant des employés, des membres de la famille, l’environnement ou les voisins, chaque ferme devrait disposer d’un plan d’intervention en cas d’urgence qui comprend au moins les points suivants :
une carte indiquant l’emplacement des dangers et du matériel d’urgence qui a été transmise au service des incendies local
une liste des intervenants à contacter en cas d’urgence
une liste de personnes ressources de la ferme (par ex., propriétaires, employés)
des directives écrites indiquant comment se rendre à la ferme à l’intention des services d’urgence
les procédures à suivre en cas d’urgence
De plus, il est sage de veiller à ce que le matériel de nettoyage soit prêt.
Adoptez des pratiques destinées à réduire, réutiliser ou recycler chaque fois qu’il est possible et raisonnable de le faire. À titre d’exemple, vous pouvez faire don des appareils électroniques en état de marche à une œuvre de bienfaisance ou à une école. Dans le cas de produits non réutilisables contenant des matières dangereuses, faites appel aux services d’entrepreneurs qualifiés pour éliminer ces produits correctement.
Avant de choisir une méthode d’élimination, commencez par établir ce qui est permis par la loi dans votre région, puisque la réglementation varie selon la province et la municipalité. La méthode retenue peut changer en fonction de divers facteurs : la cause du décès, le niveau de la nappe phréatique, la proximité d’un plan d’eau ou des eaux souterraines, la topographie de la ferme, le type de sol, la direction des vents, la densité de population, les rapports avec les voisins, le temps et l’effort à y consacrer et la préparation préalable.
L’éclairage influence considérablement la production laitière. Un système d’éclairage écoénergétique bien conçu peut signifier davantage de lumière, un meilleur rendement des animaux et une baisse des coûts d’énergie. À titre d’exemple, remplacer les vieilles ampoules par de nouvelles ampoules à haut rendement permettra une réduction de la consommation énergétique et fournira souvent aussi un meilleur éclairage.
Un bilan énergétique vous permet de bien comprendre le profil de consommation d’énergie sur votre ferme et de voir comment l’exploitation pourrait être plus écoénergétique. Grâce aux constats qui ressortent du bilan, vous pouvez réduire vos coûts d’exploitation et améliorer votre rendement.
Sans un tel bilan, vous pourriez ne jamais savoir où les problèmes se cachent. Même si votre ferme fonctionne bien, dresser un bilan énergétique pourrait vous aider à atteindre une plus grande efficacité tout en réalisant vos objectifs d’affaires.
Adopter de nouvelles technologies ou moderniser du vieux matériel procure de nombreuses occasions de réduire la consommation d’énergie et d’épargner de l’argent. Par exemple, moderniser le matériel de traite comme les pré-refroidisseurs de lait, les pompes à vide et les compresseurs à spirales peut mener à des économies de 30 à 50 %. L’entretien, le nettoyage ou l’adoption de systèmes de ventilation à haute efficacité peut procurer des économies de 15 à 50 %. Enfin des systèmes d’éclairage à haut rendement peuvent produire des économies de 15 à 75 %.
Si un puits n’est pas construit ou entretenu correctement, ou si un contaminant est déversé dans la zone de captage d’un puits, la qualité de l’approvisionnement en eau pourrait être mise en péril. Des bactéries, des pesticides, du carburant, des engrais ou d’autres contaminants peuvent se retrouver dans les eaux souterraines et les rendre impropres à la consommation humaine ou pour l’utilisation à la ferme. Si les eaux souterraines sont contaminées, cela peut toucher la santé de votre famille et de votre bétail. Cela peut aussi nuire à la qualité des eaux souterraines qui alimentent d’autres puits ou des lacs et des cours d’eau des environs. Vos voisins et votre communauté pourraient tous être touchés. Il est beaucoup plus facile et beaucoup plus économique de prévenir la contamination que de réparer les pots cassés.
Pour assurer une bonne gestion des puits et des eaux souterraines, vous devriez :
identifier tous les puits sur votre propriété et les inclure sur le plan de votre ferme
détourner les eaux de surface à l’écart des puits
établir une distance entre la zone permanente de mélange et de chargement de produits chimiques et les eaux de surface les plus proches qui respecte la distance minimale prévue au règlement
établir une distance entre le lieu d’entreposage du fumier ou l’enclos extérieur pour le bétail et les eaux de surface les plus proches qui respecte la distance minimale prévue au règlement
Laisser le bétail avoir accès aux cours d’eau peut nuire à la qualité de l’eau et entraîner l’érosion des berges. Il est fortement recommandé de clôturer les abords des cours d’eau pour en interdire l’accès aux animaux. S’il est impossible de clôturer, il y a plusieurs autres moyens qui peuvent faire l’affaire. Pour gérer l’accès aux cours d’eau, vous devriez :
utiliser d’autres moyens d’abreuvement, comme des pompes à museau ou des pompes solaires, aménagés à un endroit qui éloignera les animaux des cours d’eau
fournir des blocs de sel et de l’ombre au bétail à un endroit qui éloignera les animaux des cours d’eau
maintenir une faible densité de bétail au pâturage
La qualité de l'ensilage est un élément important et presque toutes les fermes laitières au Canada entreposent de l'ensilage. Il y a de nombreuses méthodes d'entreposage : silos-tours, silos-couloirs, sacs, silos cuves, balles enrobées de plastique, etc. Entreposé correctement, l'ensilage conserve sa qualité et présente peu de risques pour l'environnement. Une fuite d'un silo touche la qualité de l'ensilage en raison de la perte de précieux éléments nutritifs, en plus de risquer d’entraîner la contamination des eaux souterraines ou de surface. Les effluents des silos peuvent être l'une des plus graves sources de pollution sur une ferme car ils sont très acides et contiennent des taux élevés d'ammoniac et de nitrates. S'ils atteignent un cours d'eau, ils peuvent être une cause importante de mortalité de poissons. Pour gérer le risque de fuite provenant de l’ensilage, vous devriez :
limiter le plus possible la production d’ensilage de façon à limiter l’entreposage d’ensilage
gérer le taux d’humidité de l’ensilage entreposé
entreposer l’ensilage à l’écart et en aval des eaux de surface
aménager un système de captage des effluents d’ensilage ou un système de réduction et d’élimination des eaux de lessivage
diriger les effluents d’ensilage à l’écart des cours d’eau et des puits
recueillir et entreposer les effluents d’ensilage avant de les éliminer
garder les installations d’entreposage d’ensilage en bon état
Même une petite fuite de quelques litres de carburant à base de pétrole peut entraîner une grave contamination des eaux souterraines et de surface pouvant avoir des conséquences sur la santé des humains, des animaux et de l'environnement. Les producteurs doivent prendre des mesures pour éviter les fuites. Les réservoirs de carburant doivent être dotés d'un système de confinement secondaire qui pourra contenir les fuites. De plus, il faut en assurer la sécurité afin de réduire le risque de perforation, de déversement ou d’incendie; enfin, il faut consigner la lecture de la jauge après chaque remplissage et chaque prélèvement de carburant pour déceler les fuites.
La plupart des familles agricoles s’approvisionnent en eau par le biais de puits alimentés par les eaux souterraines. La qualité de l’eau potable suit l’évolution de l’environnement. La détection précoce de problèmes de qualité de l’eau peut protéger la santé de votre famille et la durabilité de votre exploitation. Procéder régulièrement à des analyses de l’eau donne des repères fiables aux producteurs et leur permet de suivre l’évolution de la qualité de l’eau.
Un système d’irrigation bien conçu et bien géré permet de réduire les pertes d’eau par évaporation, par percolation profonde et par ruissellement, en plus de limiter l’érosion résultant de l’écoulement de l’eau. Le système devrait au moins consigner l’utilisation de l’eau et permettre d’adapter le calendrier d’irrigation aux besoins des cultures, à la capacité de rétention d’eau du sol, aux précipitations et à l’évapotranspiration. Les systèmes d’irrigation permettent la réduction des pertes d’eau d’irrigation, l’amélioration de l’efficacité de l’utilisation de l’eau et la réduction des rejets totaux de polluants.
Bien comprendre l’utilisation de l’eau est important pour les producteurs de lait et leurs voisins. Les producteurs ont besoin de cette information afin de concevoir et mettre en place des circuits d’alimentation en eau efficaces et économiques, tandis que les voisins en ont besoin pour prendre des décisions éclairées sur l’impact des fermes laitières sur la nappe phréatique. Estimer correctement et surveiller l’utilisation de l’eau est un élément clé pour limiter les coûts et protéger l’approvisionnement en eau. Le compteur peut être un moyen efficace pour gérer l’eau sur les fermes laitières et pour réduire les coûts et obtenir une plus grande efficacité.
En production laitière, plusieurs pratiques de conservation visant la réutilisation de l’eau peuvent être mises en place. Par exemple, l’eau servant au lavage des salles de traite pourrait être réutilisée pour nettoyer les zones de production et ensuite, pour irriguer les champs. De plus, les fermes laitières modernes sont souvent dotées d’un échangeur de chaleur — une technologie qui fait appel à l’eau froide pour refroidir partiellement le lait; cette eau peut être recueillie et servir une autre fois à l’abreuvement des vaches. Voici d’autres mesures de réduction de la consommation d’eau :
réparer les fuites, car un raccordement de tuyau qui coule ou un robinet qui fuit peuvent chacun entraîner le gaspillage de 10 gallons d’eau par jour
fixer les abreuvoirs en aménageant des socles de béton afin d’empêcher le mouvement, les fuites et les débordements sur les côtés
recueillir l’eau de pluie de la toiture de l’étable pour abreuver le bétail (analysez l’eau pour vérifier qu’elle convient à l’abreuvement du bétail)
réutiliser l’eau de pré-refroidissement du lait pour le lavage
utiliser le système de refroidissement des vaches au besoin seulement, plutôt que de toujours le laisser en marche
réutiliser l’eau du dernier cycle de lavage (la plus propre) pour le premier cycle de lavage de la prochaine traite
envoyer l’eau de lavage d’un système de nettoyage en place vers un réservoir à partir duquel elle pourra être utilisée pour le lavage de la salle de traite
L’eau de lavage du centre de traite est en fait un mélange d’eau, de solides et de matières grasses du lait, de produits chimiques utilisés pour le nettoyage et la désinfection du système de traite et du réservoir à lait et peut-être même de petites quantités de fumier et d’aliments pour le bétail. Puisqu’elle contient des éléments nutritifs comme le phosphore et l’azote, de même que des détergents, des acides et peut-être aussi des agents pathogènes, l’eau de lavage doit être éliminée correctement. L’eau de lavage pose un risque de contamination pour les eaux souterraines et les eaux de surface et ne devrait jamais être versée dans un fossé ni un cours d’eau.
Une pratique importante pour éviter la contamination des eaux souterraines et de surface consiste à connaître l'emplacement des sources d'eau et des cours d'eau et de prévoir une distance séparatrice suffisante pour procéder aux applications de fumier, d'engrais et de pesticides. Plus la distance d’éloignement est importante, moins il y a de risque d'application accidentelle dans les cours d'eau ou de ruissellement en surface d'éléments nutritifs ou de pesticides jusqu’aux cours d’eau. Les fermes laitières doivent respecter les distances d’éloignement prévues par règlement. Si le règlement ne précise aucune distance d’éloignement, il faut alors maintenir une distance d’éloignement raisonnable en fonction du type de sol, de la topographie, de la végétation, du mode d'application du fumier (injection, application en surface avec ou sans incorporation) et du type de plan d'eau.
Les écosystèmes diversifiés au plan biologique fournissent un certain nombre de produits et services essentiels qui profitent aux humains et à l’environnement. Si les efforts de conservation et d’amélioration de la biodiversité peuvent entraîner certains coûts pour les producteurs dès le départ, ils peuvent aussi générer des bienfaits significatifs en retour. Par exemple :
processus de formation et de rétention des sols (par ex., des bandes de végétation ou des zones tampons aident à maintenir la productivité du sol et empêchent la perte de sol résultant du vent et de l’érosion causée par l’eau)
décomposition et assimilation des éléments nutritifs (c.-à-d. la décomposition des éléments nutritifs et le maintien de la qualité de l’eau)
réduction des populations de ravageurs (c.-à-d. que la diversité des végétaux contribue à maintenir des populations saines d’espèces sauvages qui chassent les ravageurs, ce qui contribue à réduire les pertes de récoltes)
services de pollinisation (c.-à-d. que la diversité des espèces végétales favorise les insectes pollinisateurs comme les abeilles et les syrphes, qui améliorent le rendement des cultures qui dépendent des pollinisateurs)
Ces biens et services réduisent le besoin de recourir à des intrants comme les pesticides et les engrais, augmentent la capacité de production des terres et réduisent les risques liés à la production. Ils peuvent donc soutenir ou même améliorer la rentabilité de la ferme. De plus, le maintien de la biodiversité sur les terres agricoles peut accroître leur valeur et créer des occasions de développement agrotouristique et d’autres créneaux de marché.
De plus en plus de travaux de recherche démontrent qu’il est possible de réduire les émissions de méthane d’origine entérique grâce à différentes stratégies d’alimentation. Bien que certaines de ces stratégies soient expérimentales et ne soient pas encore tout à fait au point, d’autres peuvent être mises en pratique et affichent un potentiel intéressant, notamment :
servir du gras et de l’huile à titre de supplément (il convient de noter que la quantité à servir en supplément ne doit pas dépasser la quantité recommandée, car une baisse importante de l’apport en matière sèche peut entraîner une baisse importante de la production laitière)
optimiser fréquemment le régime alimentaire pour fournir tous les éléments nutritifs dont les différents groups d’animaux ont besoin (c.-à-d. vaches en lactation, vaches taries, génisses de remplacement)
récolter les fourrages à maturité optimale afin d’en maximiser la valeur énergétique digestible et assurer leur bonne conservation pour une haute qualité
Avant de choisir une nouvelle stratégie d’alimentation, il convient de vérifier son efficacité à réduire les émissions de méthane, son effet potentiel sur la rentabilité et la faisabilité de sa mise en place à la ferme.
L’énoncé de mission guide l’entreprise et ses dirigeants. La mission permet d’harmoniser les actes avec les objectifs et comporte généralement trois éléments :
la vision – le portrait d’ensemble de ce que vous chercher à réaliser
la mission – l’énoncé de base résumant la façon dont vous souhaitez réaliser votre vision
les valeurs fondamentales – la façon dont vous allez agir dans l’exécution de vos activités
Une stratégie détermine l’orientation qu’une organisation doit prendre pour remplir sa mission. Un plan stratégique sert de feuille de route pour l’exécution de la stratégie et l’obtention des résultats à long terme. Vous pouvez faire appel à un conseiller spécialisé en gestion d’entreprise pour préparer votre plan, ou encore le rédiger vous-même. Dans les deux cas, vous devriez être en mesure de répondre aux questions suivantes :
Quel est notre objectif, notre mission?
Quels sont nos rêves et nos aspirations? Quelle direction voulons-nous prendre? (notre vision)?
Quelles sont nos valeurs, nos principes?
Quels sont les objectifs à court et à long termes qui vont nous permettre de saisir les occasions, d’exploiter nos forces, de contrer les menaces et d’améliorer nos points faibles?
Convention entre actionnaires ou contrat de société
Une entente formelle entre partenaires d’affaires facilite le règlement des différends, ce qui peut s’avérer extrêmement difficile en l’absence d’un tel document. Pour être juridiquement contraignant, la convention entre actionnaires ou le contrat de société doit être rédigé par un avocat. En d’autres termes, un tel document doit être reconnu au plan juridique.
La planification de la relève aide les propriétaires d'entreprises agricoles à assurer la continuité du succès de leur entreprise en prévoyant le transfert de la propriété et de la gestion à quelqu'un qui est en mesure de prendre la relève. Sans plan de relève, votre entreprise est vulnérable au changement, surtout s'il survient de manière soudaine et inattendue en raison d’une maladie, de blessures ou d’un décès dans la famille. En planifiant la relève à l'avance, vous veillez à ce que votre entreprise puisse prospérer, que vous soyez à la barre ou non. En plus de protéger votre investissement, vous protégez également votre famille et vos employés d'un stress et de perturbations inutiles pendant la période de transition.
Le cadre réglementaire dans lequel vous exploitez votre ferme est complexe et évolue sans cesse. Pour vous assurer que vos activités respectent la loi et s’adaptent aux changements législatifs qui peuvent toucher votre exploitation, il est important de faire appel aux ressources appropriées pour connaître les lois et les règlements provinciaux et nationaux qui s’appliquent à votre exploitation. De plus, vous devriez prévoir :
la désignation d’un responsable chargé de surveiller et d’assurer le respect des exigences légale
la mise sur pied d’un système destiné à repérer les changements dans la réglementation
la tenue d’un dossier réunissant la documentation d’ordre juridique, les politiques, les procédures normalisées et les normes appliquées afin de démontrer que votre exploitation respecte toutes les exigences pertinentes
La tenue de dossiers exacts et à jour est indispensable à la bonne gestion de la ferme. Avant de pouvoir procéder à toute analyse commerciale ou prendre des décisions budgétaires ou financières, il faut disposer des données nécessaires.
En plus des données financières, vous devriez tenir des dossiers sur les activités clés, y compris la reproduction, l’alimentation, les récoltes et les champs. Plus vos dossiers de production sont précis, plus vos prévisions financières seront réalistes. Selon la province dans laquelle votre ferme est située, vous pourriez aussi avoir l’obligation légale de tenir des dossiers sur vos pratiques de production (par ex., des dossiers sur le personnel et sur l’utilisation de produits agrochimiques). La tenue de dossiers complets comporte de nombreux avantages :
repérer les problèmes et trouver des solutions rapidement
faciliter la prise de décisions
faciliter la fermeture de l’année
améliorer la communication avec les partenaires financiers
évaluer la rentabilité plus précisément
faciliter la comparaison avec d’autres entreprises
Il est important d’offrir des expériences éducatives en milieu de travail pour assurer l’épanouissement continu des employés mais aussi des gestionnaires de la ferme. La formation leur donne l’occasion de faire l’apprentissage de techniques et de compétences utiles, d’accroître leurs connaissances de l’industrie, d’envisager de nouvelles occasions et d’apprendre de nouveaux comportements. Les ateliers peuvent porter sur des sujets précis comme la gestion financière, la communication, les ressources humaines ou la commercialisation des produits et peuvent aussi devenir des occasions d’échanger avec des gens de l’extérieur du secteur agricole.
On ne peut pas gérer ce qui n’est pas mesuré. C’est pourquoi il est important de définir et de surveiller les indicateurs de rendement de tous les secteurs de votre exploitation. Ces indicateurs devraient être adaptés à vos activités et à votre situation particulière. Le nombre, la complexité et la fréquence de mesure des indicateurs retenus vont varier en conséquence. Par exemple, si vous exploitez une ferme de petite taille, vous pourriez mesurer votre consommation de carburants fossiles et ne surveiller vos émissions de gaz à effet de serre que si vous avez davantage de ressources. Vous pouvez alors utiliser l’information obtenue pour mieux comprendre, surveiller, comparer et améliorer votre performance globale.
Assister à divers événements d’affaires ou agricoles vous donne l’occasion de voir les tendances et les enjeux qui pourraient avoir un effet sur l’avenir de votre ferme, d’établir des contacts de réseautage et des occasions d’affaires et d’améliorer vos connaissances et vos compétences. Participer à des congrès, des colloques et des activités de formation, consulter des blogues et des sites web et lire des ouvrages et des magazines spécialisés sont autant de bons moyens de se tenir au courant de l’évolution de l’industrie. Ce type d’activités également vous aidera à vous adapter rapidement à l’évolution de la loi et des politiques pertinentes et aux tendances du marché, en plus de vous familiariser avec les enjeux et les occasions de différents secteurs et de vous fournir des occasions de vous comparer aux autres.
En participant activement dans des organismes agricoles ou des organisations associées aux chaînes de valeur et d’approvisionnement ou à d’autres regroupements d’affaires, le personnel de la ferme peut contribuer aux solutions et au développement de l’industrie. La participation à de tels organismes :
permet de suivre les tendances et les enjeux qui pourraient avoir un effet sur l’avenir de la ferme
crée des occasions d’affaires
permet de réduire les risques pour la ferme
crée des occasions de formation pour le personnel de la ferme dans la prise de décisions, l’organisation et la gestion des ressources humaines
Cet engagement peut inclure de participer à des réunions d’organismes agricoles ou de l’industrie, de siéger à divers comités d’organismes agricoles ou de l’industrie et de prendre part à des projets destinés à trouver des solutions à des problèmes précis ou encore de faire la promotion d’histoires à succès auprès des consommateurs ou du public.
Plan environnemental de ferme (PEF) / Plan d'accompagnement agroenvironnemental (PAA)
Un plan environnemental de ferme (PEF), ou Plan d’accompagnement agroenvironnemental (PAA), est un outil d’évaluation des risques destiné à définir des moyens pour apporter des améliorations à la ferme qui sont bénéfiques pour l’environnement pour l’efficacité de la gestion de la ferme. Pour dresser un PEF, le producteur doit préparer un plan d’action pour tous les points à risque élevé. Le plan d’action peut englober diverses étapes allant de la surveillance jusqu’à l’exécution de mesures précises. L’initiative proAction® exige d’ailleurs la mise en place d’un PEF à jour, de même qu’un plan d’action traitant des éléments définis comme étant des priorités de l’industrie.
Qu’il s’agisse de transformateurs, de détaillants, d’exportateurs ou de consommateurs, la clientèle d’aujourd’hui tient à obtenir l’assurance que le lait qu’elle reçoit est salubre, sain et produit de façon responsable. Les consommateurs veulent avoir la preuve que les aliments qu’ils achètent répondent à des normes de salubrité clairement définies.
Le programme Lait canadien de qualité (LCQ) est un programme de salubrité des aliments à la ferme de type HACCP mis au point par les Producteurs laitiers du Canada. Les producteurs qui ont instauré le programme dans leur exploitation estiment qu’il est très efficace pour la prévention des risques, comme outil de gestion et de formation qui contribue à conscientiser et à responsabiliser le personnel à l’égard de la production de lait et de viande salubres.
Même en production laitière une entreprise peut faire face à des pressions financières en raison de la volatilité des prix de marché pour l’alimentation animale, d’une baisse de production imputable à la maladie ou de hausses imprévues des coûts production. Pour affronter ces défis, demandez l’aide de conseillers professionnels qui peuvent vous aider à analyser votre entreprise, à examiner les voies qui s’offrent à vous et à prendre les bonnes décisions. Assurez-vous de toujours faire appel à des sources compétentes.
Budgéter les coûts de production (CDP) consiste à estimer les coûts associés à votre production et les revenus escomptés. Il est essentiel de connaître vos coûts de production pour prendre des décisions concernant votre ferme. Vous pourrez ainsi maximiser les profits, optimiser le transport et l’utilisation des intrants, gérer correctement les achats et les stocks, fixer les marges, etc. Il s’agit d’un outil clé que vous devriez exploiter pour optimiser votre système de production.
Surveiller les prix du marché peut vous permettre d’acquérir une lecture essentielle sur les risques et les occasions d’affaires, faciliter la prise de décisions portant sur la gestion des risques et assurer la rentabilité à long terme.
Le recours aux marges et aux ratios financiers pour évaluer, comparer et surveiller la performance de la ferme peut être utile pour la gestion de l‘exploitation car ils permettent l’évaluation du rendement des actifs et mettent en garde contre les risques éventuels. Combiner ces ratios à une analyse économique des coûts de production et des rendements peut procurer une excellente base pour la prise de décisions. Toutefois, comme beaucoup d’autres outils, ces ratios et ces marges ne garantissent pas le succès. Néanmoins, ils peuvent certainement améliorer les chances de succès de la ferme.
Une ferme laitière doit déployer ses ressources de façon à renforcer sa capacité à générer et augmenter les profits à plus long terme. L’entreprise doit aussi investir de façon à assurer sa solvabilité et sa rentabilité à long terme afin de rester en affaires et améliorer son potentiel et sa croissance. Pour ce faire, il est important d’assurer la bonne gestion des aspects financiers de votre exploitation (par ex., l’établissement du budget, les dépenses, les investissements, etc.). Un plan financier permet d’abord et avant tout d’établir quand, comment et pourquoi de l’argent est attribué aux activités de l’entreprise. La planification financière facilite également l’établissement des priorités de la ferme. Enfin, la tenue de dossiers financiers internes fiables permet de garantir aux investisseurs que leur argent est utilisé de manière responsable.
La recherche à la ferme (y compris les essais aux champs, les essais d’alimentation et les journées portes ouvertes) est utile car elle est habituellement menée avec le matériel, les terres et les pratiques de gestion de la ferme. La question de savoir si les résultats de recherche s’appliquent à des types de sols précis et à des stratégies de gestion particulières trouve réponse immédiatement. De plus, participer à de la recherche à la ferme procure plusieurs avantages :
se tenir au courant des plus récents progrès dans l’industrie
mener un projet pilote avant d’avoir à instaurer un changement complet sur la ferme
en apprendre davantage sur les innovations mises au point ailleurs qui peuvent être adaptées à votre contexte
participer à la recherche et au développement à l’échelle communautaire (par ex., au sein de coopératives agricoles ou d’autres regroupements de producteurs)
faire la promotion d’innovations qui améliorent la qualité de vie de tous les partenaires d’affaires
Nouvelles techniques, nouvelles technologies et nouveaux outils de production
Les producteurs de lait travaillent dans un contexte physique et commercial en perpétuel changement. Adopter de nouvelles technologies et de nouvelles pratiques qui s’harmonisent à vos objectifs d’affaires est un bon moyen de faire face à la situation. À titre d’exemples d’innovations technologiques, on peut citer les systèmes de traite automatisée (les robots de traite), l’agriculture de précision (l’agriculture par satellite), l’insémination artificielle et les podomètres pour les vaches. En mettant à l’épreuve et en adoptant davantage de pratiques et de technologies novatrices, vous pouvez réaliser des gains d’efficacité et ainsi produire davantage, réduire votre empreinte écologique et accroître votre rentabilité.
Une stratégie de diversification des revenus aide les producteurs à réduire les risques économiques. Cela peut comprendre la production de plusieurs cultures, la vente de sous-produits de culture, l’élevage de plusieurs espèces ou la production de différentes variétés de la même culture (par ex., du maïs jaune, du maïs blanc ou du maïs à forte teneur en protéines). La diversification englobe aussi les activités hors ferme et offre plusieurs avantages :
hausse ou plus grande stabilité des revenus de la ferme
utilisation plus efficace des terres, de la machinerie et de la main-d’œuvre
moins grande nécessité du travail hors ferme
occasions de croissance future
La réussite des projets de diversification dépend d’une planification soignée. Ils devraient tirer parti des intérêts, des compétences et des ressources déjà en place à la ferme.
La rentabilité de la ferme est directement liée à la qualité de la gestion des risques, qu’il s’agisse de risques naturels, financiers ou légaux. C’est pourquoi un plan robuste de gestion des risques est si important. Un tel plan doit être personnalisé. La clé réside dans le choix de stratégies de gestion des risques qui répondent aux besoins et aux objectifs de votre ferme.
L’agriculture est une activité risquée. Il est important de réduire les risques, mais il est indispensable d’être en mesure de composer avec les conséquences d’événements malheureux. C’est pourquoi il est essentiel d’avoir une couverture d’assurance suffisante adaptée à votre situation.
En demandant de l’information sur l’origine des aliments pour le bétail (par ex., l’herbe, les fourrages, les grains, les concentrés, les déchets alimentaires, les sous-produits, les minéraux et les vitamines) et les modes de production utilisés (par ex., présence d’OGM, utilisation de semences traitées aux néonicotinoïdes, recours à de l’irrigation), vous pourriez mieux comprendre leurs impacts potentiels et gérer les risques associés.
Discuter avec les fournisseurs d’intrants de votre ferme sur la possibilité d’obtenir des produits qui sont plus écologiques et moins nocifs pour la santé humaine peut permettre de réduire l’empreinte environnementale de vos opérations.
Plusieurs pratiques peuvent contribuer à réduire le risque de recevoir des plaintes des voisins :
respecter les législations provinciale et fédérale
mettre en place des pratiques de gestion agricole responsables et justifiables
aménager les bâtiments et les structures d’entreposage du fumier le plus loin possible des voisins
réduire les odeurs désagréables, les dérives de pulvérisation et le bruit par le recours à des pratiques simples (par ex., utiliser des matériaux insonorisants pour réduire le bruit des séchoirs de récolte)
envisager de modifier la conception ou la gestion des installations (par ex., pour certaines applications, le compostage du fumier peut réduire le volume à entreposer, les odeurs et la vermine, et charger le fumier liquide par le bas plutôt que par le haut peut favoriser la formation d'une croûte à la surface du bassin, réduisant ainsi l'émanation des odeurs)
communiquer avec tous les voisins quelques jours avant l’épandage de fumier afin de leur donner le temps de prendre des mesures en conséquence
Lorsqu’une plainte est reçue, la première étape consiste à chercher à résoudre le conflit en échangeant avec le voisin afin d’établir la communication. La législation provinciale peut aussi fournir des avenues et des protocoles pour la résolution des problèmes.
Les pratiques exemplaires sont importantes mais ne permettent pas vraiment de calmer les voisins qui ne comprennent pas ou qui ne réalisent pas les efforts et l’investissement que vous faites au chapitre de la qualité de l’environnement, ni même la contribution que l’agriculture apporte à l’économie.
Aider à organiser une tournée des fermes locales, une foire agricole ou d’autres événements communautaires non-agricoles permet aux producteurs de donner un visage à l’industrie en répondant aux questions, en expliquant les pratiques agricoles et en tissant des liens.
Il est également important de s’assurer que les membres de la communauté locale connaissent les canaux de communication établis, ce qui facilitera les échanges entre la ferme et les citoyens.
La ferme est un élément important de la communauté locale et les pratiques agricoles peuvent avoir un effet sur la communauté. Inversement, les enjeux et les actions communautaires peuvent aussi toucher la ferme. La participation dans la communauté peut inclure faire des dons à des organisations locales, fournir des services gratuits à des membres de la communauté or d’employer des personnes en réinsertion sociale.
Il convient d’offrir des perspectives d’emploi locales dans la mesure du possible. Cela peut se faire en annonçant les postes vacants dans les médias publics, comme les journaux, les sites web et les babillards à l’intention des citoyens locaux qui pourraient être des candidats aux postes offerts.
L’agriculture a plusieurs fonctions, au-delà de la production d’aliments et de fibres. Elle peut contribuer à la prévention des inondations, à la préservation des éléments culturels, à la conservation de la biodiversité, au maintien du mode de vie rural et à la stimulation du tourisme. La protection et la promotion du paysage agricole est un moyen de tirer parti des multiple fonctions des activités agricoles.
Afin de vous assurer que les employés aient une bonne compréhension des conditions de travail et d’éviter les litiges, fournissez-leur un contrat de travail par écrit. Au moment d’embaucher un nouvel employé (y compris un travailleur temporaire ou de la main-d’œuvre familiale), assurez-vous de :
lui fournir le texte de l’entente dans sa langue maternelle et énumérer les droits et obligations des deux parties ainsi que les conditions de travail
En rédigeant un manuel de l’employé pour votre entreprise, vous vous assurez que les employés comprennent ce que vous attendez d’eux et que les gestionnaires et les superviseurs ont une approche équitable et cohérente.
La Charte canadienne des droits et libertés garantit aux employés le droit à une négociation menée de bonne foi et exige que les parties se rencontrent et engagent un véritable dialogue. Les employés devraient pouvoir établir et gérer une association des employés et ne devraient pas être empêchés d’y prendre part. Ce type de dialogue contribuera à assurer que les conditions de travail soient satisfaisantes pour les deux parties.
La plupart des entreprises agricoles ont une structure organisationnelle informelle. Dans plusieurs cas une structure informelle fonctionne bien, mais lorsque les opérations deviennent plus grandes et complexes, des problèmes peuvent survenir. L’erreur classique est d’avoir trop de patrons.
Un organigramme vous aidera à organiser votre entreprise de façon clarifier qui répond à qui.
Il n’y a pas deux entreprises agricoles qui sont organisées de façon identique. Par contre, certains principes s’appliquent à toutes les organisations. Les clés pour une organisation efficace incluent :
Une bonne planification de l’organisation, de façon à ce que les gestionnaires et superviseurs aient des zones de responsabilité claires
Des relations claires entre les personnes dans l’organisation
Une délégation de l’autorité
Des limites claires à l’autorité
Une structure simple à comprendre mais qui couvre toutes les opérations et les activités
Le rendement de chaque employé devrait être évalué périodiquement (au moins à chaque année). Cela profite autant à l’employeur qu’à l’employé. L’employeur devrait savoir si l’employé répond aux exigences figurant dans sa description de poste, et l’employé devrait savoir où il se situe par rapport aux attentes de l’employeur.
Les règles régissant le nombre d’heures maximal de travail dans une journée et dans une semaine, les périodes de repos par jour et par semaine et les périodes de repas ne s’appliquent pas pour la majorité des travailleurs agricoles. Cela dit, il est important d’éviter un trop grand nombre d’heures de travail (plus de 48 heures par semaine). Lorsque des heures de travail prolongées sont nécessaires, il convient de veiller aux éléments suivants :
les heures supplémentaires se limitent à des périodes particulières (par ex., les périodes de pointe comme aux récoltes ou aux semis)
les conditions régissant les heures supplémentaires sont négociées et convenues
les heures supplémentaires n’entraînent pas une semaine de travail de plus de 60 heures
Les employeurs peuvent offrir des congés additionnels ou des bonis aux employés qui font des heures supplémentaires ou qui travaillent les fins de semaine ou lors de jours fériés.
Les travailleurs ont un droit légitime de s’attendre à toucher une rémunération équitable en fonction des efforts et de l’énergie qu’ils consacrent à leur travail. Lorsque la loi l’exige, les salaires ne doivent pas être inférieurs au salaire minimum. Si possible, les salaires devraient être concurrentiels comparativement à la moyenne sectorielle.
Peu importe le rendement ou l’acquisition de compétences, les salaires devraient être ajustés de façon à protéger le pouvoir d’achat de vos employés. Le taux d’inflation fluctue habituellement autour de la cible de 2 % fixée par la Banque du Canada.
Des avantages monétaires ou en nature (par ex., des bonis pour jours fériés, des régimes d’assurance et des contributions à une caisse de retraite) peuvent être offerts aux travailleurs, en sus de leur salaire.
La gestion des risques fait partie intégrante des bonnes pratiques de gestion et constitue une mesure importante pour la protection de vos employés et de votre entreprise et le respect de la loi. Il s’agit d’un processus interactif dont la suite des étapes mène à l’amélioration continue de la prise de décisions.
Le processus permet notamment de :
sensibiliser les travailleurs aux risques et aux dangers
identifier les individus à risque (par ex., les employés, les visiteurs, les entrepreneurs, le public) et le niveau de risque
assurer le respect de la réglementation sur la santé et la sécurité au travail
faire preuve de diligence raisonnable
établir les mesures de contrôle qui s’imposent et déterminer si les mesures en place sont suffisantes
éviter les pertes opérationnelles résultant de blessures, d’une maladie, d’une perte de production ou de dommages matériels
Le travailleur porte l’équipement de protection individuelle (ÉPI) pour réduire le plus possible l’exposition à des risques professionnels particuliers : appareils respiratoires, gants, tabliers, amortisseurs de chute, combinaisons complètes, dispositifs de protection pour la tête, les yeux et les pieds. L’ÉPI est indispensable pour assurer la santé et la sécurité en milieu de travail.
Les fermes sont souvent situées dans des régions isolées et les secours peuvent mettre du temps à arriver sur place. Une intervention rapide est souvent indispensable. Savoir comment réagir en cas d’urgence médicale peut augmenter les chances de survie de la victime en cas de blessure grave. Tous les employés devraient suivre un cours de premiers soins.
En cas d’urgence, une intervention rapide et bien coordonnée peut atténuer les conséquences d’une blessure et même sauver des vies. Pour se préparer à faire face à une situation d’urgence, tous les employés devraient avoir reçu et compris des instructions claires sur les procédures d’urgence.
Au Canada, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux régissent l’embauche des enfants et des jeunes. En général, les enfants et les jeunes de moins de 18 ans peuvent travailler à condition que les tâches accomplies n’aient pas d’effets nocifs sur leur santé, leur bien-être ou leur sécurité, ni sur leur assiduité scolaire. La plupart des provinces interdisent le travail chez les enfants de moins de 14 ans, sauf dans des cas spéciaux.
Afin d’éviter les conflits et de s’assurer que les attentes de tout le monde soient communiquées clairement, ayez au moins un membre du personnel régulier qui parle la langue des travailleurs étrangers temporaires.
Fournir un moyen de transport aux travailleurs étrangers temporaires leur donnera l’occasion d’être plus indépendants lorsqu’ils ne travaillent pas pour faire l’épicerie ou d’autres activités personnelles. Cela peut aussi faciliter leur intégration dans la communauté locale.
Les employés devraient avoir accès à des installations sanitaires propres et à des installations convenables pour ranger la nourriture et préparer les repas. Si vous hébergez les employés, leur logement devrait être propre, sûr et abordable.
Sur une ferme laitière, prendre congé n’est pas chose facile, mais cela demeure essentiel pour permettre à votre famille et vous d’atteindre l’équilibre entre le travail et la vie familiale, de combattre le stress et d’être plus productifs. Être en mesure de prendre des vacances ou de prendre congé la fin de semaine fait partie d’un mode de vie sain sur une ferme laitière.
La gestion agricole peut s’avérer stressante. Malheureusement, trop d’agriculteurs éprouvent des problèmes de santé mentale et physique en raison d’une surcharge de travail et de la solitude. Gérer le stress et concilier le travail et la vie personnelle en adoptant un mode de vie sain et une vie sociale bien remplie devraient toujours être une priorité. Plusieurs ressources s’offrent aux agriculteurs pour les aider à atteindre un bon équilibre menant un mode de vie durable à la ferme.
La biosécurité comprend des mesures de conduite du troupeau destinées à empêcher l’introduction et la propagation de maladies infectieuses. Les plans de biosécurité procurent de nombreux avantages à l’ensemble de l’industrie laitière :
réduire les pertes économiques résultant de maladies qui ne peuvent être traitées ou maîtrisées grâce à des vaccins ou d’autres stratégies de conduite (par ex., la mammite, la paratuberculose)
aider à prévenir l’introduction de maladies venant de l’étranger
maîtriser la propagation d’une infection d’une région à l’autre et d’une ferme à l’autre
faciliter la détection précoce d’un risque émergent de maladie
prévenir les zoonoses
soutenir la production de lait et de viande salubres
maximiser les marchés d’exportation de matériel génétique grâce à la prévention des maladies
Les procédures normalisées (PN) sont des consignes documentées qui décrivent étape par étape la façon dont vous devez effectuer une tâche particulière. Il y a plusieurs méthodes acceptables de documentation : documents écrits, images, vidéos et fichiers électroniques. Soulignons qu’il faut prévoir des copies de sauvegarde lorsque les PN sont conservées sous forme électronique. Disposer de PN établies aide tout le monde à la ferme à appliquer les procédures de façon uniforme et à bien comprendre vos attentes. Par ailleurs, si un problème survient, la PN peut être revue afin d’établir s’il y a lieu de l’améliorer de façon à éviter toute récidive du problème constaté.
Il est important d’inclure les membres de la famille et le personnel dans le processus d’élaboration et de mise en œuvre d’un plan de biosécurité et de révision annuelle subséquente, en plus de les sensibiliser quant à l’importance de suivre le plan de biosécurité et leur rôle en vue d’assurer le succès et le strict respect du plan établi. Il pourrait être utile de désigner un membre de la famille ou du personnel (par rotation) qui aura la responsabilité de la mise en œuvre au quotidien à la ferme des normes de biosécurité et de salubrité des aliments.
Les fermes laitières constituent des milieux relativement ouverts et nécessitent donc l’application de contrôles actifs pour tous les types de visiteurs en fonction des risques que comportent l’entrée à la ferme et l’accès aux installations. Les visiteurs devront communiquer avec vous ou avec une autre personne responsable de votre ferme avant leur arrivée pour confirmer leur visite et pour qu’on les informe des règles à suivre durant leur visite. Vous devriez envisager la tenue d’un registre de tous les visiteurs, y compris les consultants, les vendeurs, les livreurs, les camionneurs, les préposés à l’entretien et les médecins vétérinaires.
Lecture du Code de pratiques pour le soin et la manipulation des bovins laitiers
Le Code de pratiques pour le soin et la manipulation des bovins laitiers représente un mécanisme par lequel les producteurs de lait peuvent démontrer les normes qu’ils appliquent en matière de bien-être animal. Le Code prévoit des exigences que tous les producteurs au Canada doivent respecter, comme l’interdiction d’amputer la queue des bovins et l’obligation d’utiliser le soulagement de la douleur lors de l’écornage. Le Code prévoit également des bonnes pratiques. Le respect de ces pratiques assure le bien-être des animaux et contribue au succès de la ferme puisque des vaches en santé et confortables produisent davantage de lait de meilleure qualité.
Application du Code de pratiques pour le soin et la manipulation des bovins laitiers
Le Code de pratiques pour le soin et la manipulation des bovins laitiers représente un mécanisme par lequel les producteurs de lait peuvent démontrer les normes qu’ils appliquent en matière de bien-être animal. Le Code prévoit des exigences que tous les producteurs au Canada doivent respecter, comme l’interdiction d’amputer la queue des bovins et l’obligation d’utiliser le soulagement de la douleur lors de l’écornage. Le Code prévoit également des bonnes pratiques. Le respect de ces pratiques assure le bien-être des animaux et contribue au succès de la ferme puisque des vaches en santé et confortables produisent davantage de lait de meilleure qualité.
Les animaux doivent toujours être manipulés avec soin et dans le calme, en suivant une routine uniforme qui permet de réduire la peur, d’éviter les blessures, de faciliter l’observation et le traitement des animaux, en plus d’améliorer leur bien-être et leur productivité.